Eugène Cornuché


Gründer von Deauville
Eugène Cornuché ist ebenso wie der Herzog von Morny einer der Gründer von Deauville und hat 50 Jahre nach ihm das heutige Deauville wieder ins Leben gerufen.
Als Eugène Cornuché im April 1867 in Paris geboren wurde, war sein Vater Weinhändler und betrieb ein Café. Der junge Eugène arbeitet dort abwechselnd als Tellerwäscher oder Kellner. Als Teenager begann er, in der Gastronomie zu arbeiten. Sein Schicksal nimmt eine entscheidende Wende, als er nach seiner Tätigkeit als Kellner bei Durand am Place de la Madeleine einer der Kellner im Weber in der Rue Royale wird. Dies waren die beiden angesagten Restaurants, bis sich eines Tages alles änderte. Man erzählt sich, dass Irma de Montigny, eine berühmte und kokette Frau der damaligen Zeit, 1893 verärgert darüber war, dass ihr Stammtisch im Weber von Fremden besetzt war, das Lokal mit einem Knall verließ und sich mit ihren Freunden einige Meter weiter in einem Kutscherbistro mit dem Namen Maxime et Georges niederließ.
Der Wirt heißt Maxime Gaillard und ist ein ehemaliger Kellner des Weber. Alle erkennen sich wieder, beglückwünschen sich und innerhalb weniger Wochen wird das Kutscherbistro zum neuen Modecafé.
Ein Jahr später, 1894, verstärkt Eugène Cornuché das neue Team. Er geht ebenfalls durch die Tür und schließt sich dem aufstrebenden Café an. Maxime Gaillard starb einige Monate später und Eugène Cornuché tat sich mit Chauveau, einem anderen Kellner, zusammen, um die Leitung des Lokals zu übernehmen, das sie auf englische Art in Maxim's umbenannten, um es schicker zu machen.
Wir schreiben das Jahr 1895. Eugène Cornuché ist 28 Jahre alt und leitet bereits eines der schönsten Geschäfte der Hauptstadt. Er war bereits ein Visionär, nahm die Weltausstellung von 1900 vorweg und änderte die Einrichtung des Maxim's, um daraus eine Jugendstil-Brasserie zu machen. Es ist das Jahr, in dem alle Metroeingänge mit von Hector Guimard entworfenen Portalen entstehen. So machte er das Maxim's zu einem der prominentesten Orte auf der Weltausstellung von 1900.
Eugène Cornuché war nun anerkannt und verdiente sich den Spitznamen "Napoleon der Restauratoren".
Attentif à l’essor des stations balnéaires et souhaitant accompagner sa clientèle dans ses migrations estivales, Eugène Cornuché s’intéresse alors à Trouville.
En 1909 - il a 42 ans - il prend en fermage (on dirait aujourd’hui en concession) le Casino-Salon et l’Eden de Trouville. A cette époque, Deauville, très marquée par sa fondation en 1860, par la famille impériale, est en partie délaissée depuis la chute de l’Empire, et son casino a été fermé, puis détruit en 1895.
Un an après, en 1910, lors du renouvellement de son contrat, des élections municipales se préparent à Trouville. Deux projets sont en lice pour la rénovation du casino municipal. Le maire sortant, Lettelier et Eugène Cornuché plaident pour une extension de l’existant. Tandis que l’opposition, menée par Pelletier, préfère l’idée de démolition de l’existant et de la construction d’un nouveau casino municipal.
Letellier perd les élections, l’opposition conduite par Pelletier est élue et décide donc, contre l’avis de Cornuché, la démolition et la reconstruction d’un nouveau casino.
Eugène Cornuché, contrarié, et privé du soutien du maire, décide alors de prendre du recul avec Trouville et, devenu expert dans l’art de franchir la porte d’à côté, regarde avec imagination et sa vision d’entrepreneur, l’autre rive de la Touques. Il est convaincu que le moment est venu de sortir Deauville de sa torpeur.
Il prend attache avec Désiré Le Hoc, le maire de Deauville. Il lui propose de relancer Deauville en construisant un nouveau Casino. Les choses vont vite, puisque le 17 novembre 1910, le Conseil municipal de Deauville confie à Eugène Cornuché le soin de construire et d’exploiter le nouveau Casino de Deauville.
Conforté par le soutien financier d’Edmond Blanc, riche propriétaire de Deauville, la S.A.C.D. (Société Anonyme des Casinos de Deauville) est alors constituée devant notaire.
Les travaux sont lancés. Ils vont durer 18 mois. Et, le 12 juillet 1912, on inaugure le nouveau casino de Deauville et l’Hôtel Normandy, tandis que Le Printemps ouvre à proximité immédiate, la première succursale de ses grands magasins parisiens.
Eugéne Cornuché a vu grand. Le casino conçu par Georges Wybo, s’inspire du Petit Trianon de Versailles. Il est conçu avec des espaces dévolus au spectacle, aux concerts et aux jeux. La superficie affectée aux quatre salles de spectacles et de concerts est même plus importantes que la surface dévolue aux jeux de tables.
La programmation est elle aussi d’une grande ambition. Eugène Cornuché parvient à accueillir la plus célèbre compagnie de Ballets de l’époque : Les Ballets Russes de Serge de Diaghilev, et leur danseur vedette : Nijinski. Pour la première fois la compagnie découverte à Paris en 1909 va se produire dans une ville de France. Deauville devient ainsi la deuxième ville de France à accueillir cette compagnie qui ne s’est produite avec Nijinski, qu’à Paris, Deauville et Lyon.
L’Hôtel Normandy et ses 400 chambres disposent de tout le confort de l’époque. L’ensemble architectural a été imaginé par Théo Petit. Il devient très vite un manifeste et un bâtiment de référence du style anglo- normand.
Sacha Guitry, Tristan Bernard, Maurice Chevalier et Mistinguett, le jeune Jean Cocteau, Albert Brasseur, la chanteuse Polaire… hôtes de marque d’Eugène Cornuché sont tous venus, acheminés avec nombre de journalistes et de chroniqueurs influents par le train spécial affrété pour l’occasion.
Le succès de fréquentation est tel que l’année de son ouverture la capacité du Normandy est insuffisante pour répondre à la demande de réservations. Eugène Cornuché décide alors, dans la foulée de l’été 1912 de construire un deuxième grand Hôtel. Ce sera l’Hôtel Royal, construit en 10 mois et inauguré le 28 juillet 1913.
En 2 ans, Deauville est redevenue une station balnéaire de tout premier plan. Eugène Cornuché est l’artisan de son renouveau et Sem, son ami, dessinateur et caricaturiste, l’immortalise en 1912, en magicien, qui d’un coup de baguette magique a réveillé et recrée un Deauville attractif où le tout Paris se retrouve désormais chaque été.
Le 1er aout 1914, la guerre marque un coup d’arrêt à cette success story. Le Casino et l’Hôtel Royal sont transformés à la mi-août 1914, en hôpitaux militaires.
A l’issue de cette tragédie qui marque une rupture historique, Les Années Folles qui débutent en 1919, vont propulser Deauville dans son premier âge d’or.
Les saisons d’été concoctées par Eugène Cornuché se succèdent avec une ambition artistique extraordinaire. En 1923, Eugène Cornuché qui ose tout, affrète le Train Bleu, détourné de sa desserte Paris > Lyon> Méditerranée, pour desservir Deauville.
Trois ans plus tard, lorsqu’il décède à Paris le 1er avril 1926, Il n’a que 59 ans. Il est enterré au cimetière Montmartre et son cercueil est accompagné par de nombreux artistes.
A Deauville l’émotion est grande. Moins de 3 semaines après sa disparition, la municipalité décide par délibération du 20 avril 1926 de lui élever un buste réalisé par le sculpteur La Monaca pour un montant de 140 000 Frs. Ce même sculpteur avait déjà réalisé en 1921, le buste de Désiré Le Hoc.
Les élus de Deauville décident également de donner son nom à la route qui passe devant le casino, l’actuel Boulevard Cornuché.
Sur le socle de la statue, implantée au centre des jardins qui font face au casino, on grave le texte que vous pouvez encore lire aujourd’hui :
A Eugène Cornuché,
La Plage Fleurie.
Die Büste wurde am 29. Mai 1927 in den Gärten des Kasinos enthüllt. Das Ensemble wurde 1990 während des Baus des C.I.D. auf den Boulevard Cornuché verlegt.
Er erinnert daran, wie sehr die Freizeitkultur, die in der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts aufblühte, dem visionären Geist und der Kühnheit von Eugène Cornuché zu verdanken ist. Diese Kühnheit und der Ehrgeiz von Eugène Cornuché für Deauville bleiben auch heute noch ein Vorbild und eine Inspirationsquelle für zukünftige Projekte...