Romuald Jandolo

Romuald Jandolo déploie un univers de contrastes et d’ambivalences qu’il affirme peu à peu comme une méthode : ténébreux et flamboyant, grotesque et héroïque, grave et léger, il offre tous ces visages à la fois. C’est cette même énergie métamorphe qu’il distille dans ses installations, ses dessins, ses films et sculptures en céramique, dont l’ensemble hétérogène construit peu à peu la scène hallucinée. Hanté par cette généalogie amputée et fragmentaire, dans laquelle certains personnages agissent tels des membres fantômes, Romuald Jandolo pétrit sa biographie et remodèle les identités par tous les moyens possibles : visages malaxés, grimés, grimaçants, masques, monstres, costumes… L’inquiétude qui pointe dans certaines de ses œuvres est subvertie par une sorte de tragi-comique grinçant, dans lequel le rire est la face cachée de l’inconfort ou du désir. Nombres d’objets et d’installations évoquent des corps traversés par la contrainte et la souffrance, mais aussi par une possible extase. Romuald Jandolo s’inspire autant des codes du dogmatisme religieux que du paganisme le plus déviant.

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Dans le cadre du festival L’Appel du Large qui aura lieu du 2 au 4 juillet 2021, Romuald Jandolo propose une installation intitulée "Last Dance", un projet mobile qui invite les spectateurs à découvrir une mise en scène d’un campement, proche de celui où a grandi l’artiste, autour d’une caravane. Cette dernière, attelée à une camionnette, constitue le cœur de la scène, une bande-son d’un spectacle de cirque, issue des archives familiales de Romuald Jandolo, complètera le dispositif. Plus d'informations sur L'Appel du Large ici.